PROJET GROUPE THERAPEUTIQUE PHOTOLANGAGE

2005 - 2006 - 2007


Nous nous sommes inspirées de la méthode photolangage pour animer un groupe avec quatre adolescents autistes.

  • A l’origine, le photolangage est une méthode créée en 1965 par des psychologues et des psychosociologues lyonnais amateurs de photographie, qui utilisèrent des photos comme support à la parole dans un groupe de jeunes en difficultés.
  • Ce nom propre est à présent la propriété de deux de ses créateurs (Alain Baptiste et C. Belisle) qui ont le copyright sur l’appellation qui comporte la méthode et les dossiers de photos sur différents thèmes.
  • L’utilisation du photolangage est diverse : en formation d’adultes, en entreprise, dans le champ social, et le soin psychique.
  • L’auteur explique ainsi la spécificité de sa méthode : « Dans un travail de groupe photolangage, il est demandé aux participants à partir d’une question spécifique posée à chacun et nécessitant un choix personnel d’une ou plusieurs photos, d’essayer d’exprimer devant le groupe certains aspects de leur expérience personnelle ». La photo est alors un objet médiateur permettant d’ancrer dans une situation évoquée et devenue commune à l’ensemble des participants du groupe des échanges au niveau des positionnements « personnels ».

  • Ce qui nous a intéressé particulièrement dans cette méthode, c’est le support visuel permettant de soutenir l’expression personnelle et les échanges avec les autres membres du groupe.


Adaptation aux autistes


  • Quelle sont leurs difficultés ?
    • Difficultés langagières et communicatives
    • Difficultés à percevoir une scène dans sa globalité
    • Difficultés à imaginer
    • Difficultés à parler d’eux-mêmes, à prêter des sentiments aux autres (à le reconnaître).

  • L’expression orale présente deux aspects :
    • L’aspect descriptif met en jeu le perceptif, le langage et le cognitif (concentration)
    • L’aspect projectif, c’est le fait d’avoir à imaginer une histoire, à prêter des sentiments aux personnes. Cela demande une implication personnelle, car chaque photo fait écho à l’histoire de chacun.

  • La concentration : Ecoute des autres, respect des tours de rôle (parole)

  • Nous avons adapté la méthode à la population avec laquelle nous travaillons. Nous ne posons pas de question préalable à la séance. Le choix ne se fait pas du regard, nous invitons le jeune qui le souhaite à aller décrocher la photo qu’il veut au tableau. De même, un thème est souvent maintenu pendant plusieurs séances.

  • Le choix de la qualité des photos est important, la perception visuelle pouvant être déficitaire ou pouvant présenter des particularités (photos assez grandes).


Cadre et dispositif


  • Nous animons le groupe photolangage avec quatre jeunes (actuellement, deux garçons et deux filles) à raison d’une séance hebdomadaire de ¾ d’heure.
  • Ce groupe a lieu dans une salle d’activités dotée d’une grande table carrée, de chaises et d’un grand tableau blanc.
  • Nous disposons les chaises autour de la table de façon à ce que tous les participants puissent voir le tableau. Les photos y sont accrochées de manière suffisamment aérée pour faciliter la visibilité.
  • Nous, professionnelles, avons choisi de garder une place fixe qui nous permette d’observer et de mieux étayer les jeunes placés à nos côtés. Le placement des jeunes est libre.



A titre d’exemple est présenté ici le matériel du groupe "photolangage"



Créé par: admin dernière modification: Vendredi 26 dJanvier, 2007 [11:54:52 UTC] par admin

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